Chers amis équipiers,
Chers frères et sœurs prêtres, diacres, religieux, religieuses qui nous accompagnez,
De la même façon qu’en cette période nous tentons de rejoindre nos familles, nos amis, nos relations, en écrivant des cartes de vœux, en adressant des messages, nous nous rapprochons de vous avec cette lettre, car vous nous êtes chers et nous souhaitons vous manifester notre proximité.
Le 31 décembre, nous avons été interpellés par le prologue de l’Evangile de Jean dans lequel nous lisons que « dans le Verbe de Dieu était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée » Jn 1, 4-5.
Nos regards portés sur le monde actuel sont retenus par une multitude de zones d’ombre et les journaux télévisés nous font passer si rapidement d’un théâtre de souffrances à un autre qu’un glissement peut se produire transformant nos cœurs de chair en cœurs de pierre, nos agissements en comportements contraires à celui du Samaritain de la parabole. Pour peu que nous soyons las, fatigués, exposés à des difficultés familiales, professionnelles, économiques, alors nous sommes bras et jambes coupés et nous nous enfermons dans notre microcosme.
En rester à ces constats nous rendrait invalides et au moment de vous adresser nos vœux nous vient l’image de la lumière diffractée dans un prisme, celle de Dieu, qui donne naissance à tant de faisceaux lumineux colorés revitalisants !
Méditation rassurante de ces versets sur la lumière de Dieu, que les plus sombres ténèbres n’ont pas pu et ne peuvent arrêter. Le dialogue intime que nous pouvons entretenir avec Dieu dans l’oraison chacun de notre côté mais aussi dans le cadre de notre prière conjugale – puisqu’elle est le point concret d’attention de notre année - est un bienfait, que nous sommes invités à partager avec zèle et sans relâche.
Cheminement spirituel dans nos équipes, qui nous permet d’affronter à plusieurs les embûches qui se présentent à nous. La force de la prière partagée n’est pas une donnée abstraite, mais une réalité que beaucoup d’entre nous avons expérimentée dans des difficultés familiales, professionnelles, relationnelles…
Rencontres au sein de notre Eglise, que nous vivons dans le sacrement de l’Eucharistie, le sacrement de la réconciliation, dont nous souhaitons qu’ils soient pour tous nos sources d’énergie principales.
Interpellation du Pape François à l’occasion de l’ouverture de l’Année Sainte, qui nous invite à l’espérance en faisant effort pour « mettre des épines dans nos mangeoires », « avancer sans tarder », « ne pas rester immobiles ».
Les invitations du Pape François sont pour le moins énergiques quand il commente en disant « que l’eau stagnante est la première à se corrompre » ! Nous reconnaissons un peu du franc-parler du père Caffarel dans ces propos directs. Le chantier décrit par le Pape François est vaste, partout où il y a souffrances, isolement, pauvretés, blessures, ruptures !
C’est là que nous avons notre place pour partager et panser. Puissions-nous nous laisser illuminer par les faisceaux colorés de la lumière de Dieu et nous mobiliser, de façon ajustée à nos situations et résolument. Alors, sur les personnes en souffrance que nous rencontrerons, nous pourrons appeler cette bénédiction de Dieu reçue dans le livre des Nombres en ce premier janvier :
« Que le Seigneur te bénisse et te garde,
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’Il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’Il t’apporte la paix ! »
Très fraternellement.
Monique et Jean Dubrez
Couple responsable pour la Super-Région France-Luxembourg-Suisse