Dans le cadre du XIII ème rassemblement international des Équipes Notre Dame à Turin, le Père Gianni Ghiglione, Salésien, curé de l’Oratoire Saint Louis et de l’Église de Saint Jean l’Évangéliste, nous a présenté la pédagogie éducative de Don Bosco qui repose sur 5 piliers fondamentaux.
Le premier Oratoire de Don Bosco était situé à Valdocco, dans un quartier populaire de Turin. Créé en 1846 pour répondre à la formation des jeunes issus des classes populaires dans la ville de Turin en pleine expansion industrielle, il ne parvenait plus à contenir l’afflux massif de jeunes garçons, notamment issus du quartier de San Salvario, près de la gare ferroviaire. Don Bosco créa donc un deuxième Oratoire, à mi-chemin entre la gare de Porta Nuova et le Pô. Il fut inauguré le 8 décembre 1847, jour de l’Immaculée Conception et fête de tous les Oratoires Salésiens dans le monde. Une longue procession de jeunes garçons vint se recueillir dans ce nouvel Oratoire dédié à Saint Louis Gonzague.
À partir du petit « Traité du système préventif » de Don Bosco, le Père Gianni Ghiglione, nous a présenté les 5 piliers fondamentaux de cette éducation.
Don Bosco regarde le jeune dans son unité. Les moments de jeu et de loisirs sont fondamentaux dans les maisons Salésiennes, notamment le sport, le théâtre, la musique, l’animation, les récréations souvent bruyantes et joyeuses…
« Aimez les choses que les jeunes aiment ! » répétait-il à ses éducateurs !
Par ailleurs, Le jeune se voit offrir la possibilité d’étudier, d’apprendre un métier pour gagner sa vie et « être un honnête citoyen » dans le monde.
Enfin et surtout, Don Bosco a à cœur « le salut de l’âme » du jeune qu’il rencontre alors il l’éduque au sens chrétien de l’existence, lui offre « la religion » pour une joie plus grande !
Les trois « S » de don Bosco : Santé, Science et Sainteté » illustre l’unité du jeune dans son humanité, sa culture et sa spiritualité.
« Je n’ai jamais rencontré un jeune qui n’avait pas en lui un point accessible au bien, ainsi j’ai obtenu beaucoup plus que je ne désirais » affirmait Don Bosco.
De ce fait un canal de communication est créé entre l’éducateur et la personne éduquée, ce qui permet au fil du temps, la transmission de valeurs.
Don Bosco, dans toute son œuvre, était soutenu par une seule idée : « L ‘éducation peut changer l’histoire !»
L’éducateur est une personne consacrée au bien de ses élèves. Il doit donc être prêt à affronter toutes les perturbations et tous ses efforts pour atteindre son but : « l’éducation civile, morale et scientifique de ses élèves ».
Cette éducation est un processus interpersonnel qui a pour but de former « de bons chrétiens et des citoyens honnêtes ».
Il faut éviter les expériences négatives qui pourraient compromettre gravement la croissance des jeunes, leur offrir des outils pour affronter la vie de manière autonome avec toutes ses difficultés et ses contradictions, créer un environnement dans lequel les valeurs destinées à être transmises sont vécues et communiquées par l’exemple ! »
Par ailleurs, il ne faut pas seulement prévenir le mal mais également le bien, c’est à dire l’aider à prendre conscience de ses qualités et des talents !
Don Bosco puisait dans les paroles de Saint Paul : « L’éducation est une affaire de cœur. La pratique de ce système est basée sur Saint Paul qui affirmait « La charité est bonne et patiente. Elle souffre tout mais elle espère et soutient tout ». « Celui qui se sent aimé, aime ».
Il ajoutait encore : « Il ne suffit pas d’aimer les jeunes, ils doivent se rendre compte qu’ils sont aimés. Cela vaut la peine de leur consacrer notre vie ! »
Propos recueillis par Séverine Jahan (Dijon 18)