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La citation de la semaine

La foi dépérit en celui qui ne s’ouvre pas à la Parole de Dieu et ne la garde pas.

Henri Caffarel - Lettre des Equipes Notre-Dame – oct. 1969

Plus de vingt ans que je prêche des retraites de foyers. Et chaque fois ces hommes, ces femmes, presque tous des anémiés quand ils entrent en cette « clinique » qu’est une maison de retraite, pour cette « cure d’âme » (comme disent les protestants) qu’est une retraite, ont, lorsqu’ils repartent, presque tous acquis une nouvelle vitalité spirituelle.

            Un an ou deux après, il leur faudra à nouveau faire une retraite, car beaucoup se seront à nouveau laissé gagner par l’anémie. Et une fois de plus ils expérimenteront l’extraordinaire efficacité de ces jours passés avec Dieu.

            Quel est donc le secret de cette efficacité ? Silence, messe quotidienne, prière…, autant de raisons sans doute. Mais la raison première, la plus décisive est autre. Chez ces hommes et ces femmes la foi était affaiblie, malade, dormante, épuisée, moribonde : au souffle de la Parole de Dieu elle se réveille, s’affermit, reprend vie. Car entre la foi et la Parole du Seigneur le rapport est étroit : seule la Parole de Dieu a le pouvoir de faire surgir et d’alimenter la foi, cette foi qui est connaissance de Dieu, de sa vie intime et de son dessein sur l’univers.

            La foi dépérit en celui qui ne s’ouvre pas à la Parole de Dieu et ne la garde pas.

Par contre, celui qui nourrit sa foi, qui recherche la connaissance de Dieu, c’est-à-dire la connaissance de Jésus-Christ par qui et en qui le Père nous a tout donné, tout dit, tout révélé, tout manifesté, celui-là est préservé de l’anémie spirituelle. Et parce que sa foi est alimentée, son amour de Dieu se développe, sa générosité au service de Dieu grandit. C’est un vivant.